Un jour Damien, je te raconterai

Céline vient de te quitter et tu l'aimes encore.

Tu souffres de ne pas comprendre.

Et tandis que tu te répètes que tout va bien, que l'histoire était belle mais que toutes les belles histoires ont une fin, tu cherches derrière chacun de ses mots, chacun de ses statuts un signe que tout n'est pas fini vraiment.

Mais elle, elle vit seulement sans toi.

Alors tu t'interroges, tu nous interroges, nous, tes "amis" Facebook.

Je te réponds, je ne devrais pas.

On ne s'est jamais vus, on ne se connaît pas mais c'est plus fort que moi.

C'est comme une seconde nature tu sais : investir la vie des autres pour prendre mes distances avec moi.

On dit qu'il est plus facile de se confier à quelqu'un qu'on rencontre pour la première fois et je suis de ceux à qui on raconte facilement.

J'ai cette faculté tu vois, d'absorber la douleur d'où qu'elle vienne sans pour autant la prendre sur moi.

Un peu comme si je me nourrissais de la détresse des autres pour échapper à la mienne...

Je te demande de ne pas te perdre dans l'attente.

"Ne te mets pas en stand-by", "Profite des petits et grands bonheurs qui se présentent à toi"...

Toutes ce phrases qui agacent et ne consolent jamais.

Et puis sans que je m'y attende, ce n'est plus elle que tu interroges mais moi.

"Explique-moi comment tu fonctionnes, elle m'a brisé le coeur et emporté ma confiance"

Que voulais-tu que je te répondes d'autre ?

"Un jour Damien, je te raconterai. Peut-être..."